Louise Weiss
Journaliste, écrivain, européenne et féministe, Louise Weiss a épousé tous les combats du 20e siècle. Entre 1918 et 1939, elle a oeuvré pour des projets pionniers en faveur de la paix (rapprochement franco-allemand, premiers projets d'union européenne et vote des Françaises).
Après 1945, elle entreprend des voyages documentaires sur le continent américain , en Afrique et en Asie dont elle rapporte de nombreux films.
Pour honorer ses attaches alsaciennes (sa famille paternelle était originaire de la Petite-Pierre près de Saverne ), Louise Weiss fait don en 1981 et en 1983 de ses collections pour qu'elles soient présentées au Musée du Château des Rohan de Saverne.
Louise Weiss a aussi légué à la Bibliothèque Nationale l'ensemble de sa correspondance et de ses manuscrits. Elle a fait don de ses livres à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg .
En 1971 Louise Weiss a créé une fondation et un prix annuel pour prolonger son action en faveur de l'unité européenne et de l'avancement des sciences de la paix.
LA JOURNALISTE AU SERVICE DE LA PAIX
Après la première Guerre Mondiale, Louise Weiss, comme beaucoup de jeunes de sa génération est profondément marquée par les milliers de morts et d'invalides ainsi que par l'ampleur des destructions.
Elle choisit de se consacrer à l'étude de la politique internationale, seul moyen d'élaborer une "science de la paix" , facilitant la réorganisation de l'Europe.
A l'instigation de ses amis tchèques et slovaque Thomas Masaryk, Edvard Bénès et Milan Stefanik qui l'ont initiée aux nouvelles conditions géopolitiques de l'Europe, elle crée une revue de politique internationale l'Europe Nouvelle.
Louise Weiss dirige la revue entre 1920 et 1934, tout en effectuant de nombreux voyages pour assister aux grandes conférences internationales et pour étudier les nouveaux pays nés du découpage de l'Europe. Elle est une des premières journalistes à se rendre à Moscou en 1921, où elle rencontre les grands révolutionnaires russes.
Dans sa revue, Louise Weiss soutient les voies nouvelles explorées par certains milieux politiques et intellectuels pour réconcilier les pays européens et empêcher une nouvelle guerre : l'arbitrage et la coopération entre les Etats par l'intermédiaire de la Société des Nations, le rapprochement franco-allemand, le désarmement et les projets d'union européenne
En janvier 1934, Louise Weiss démissionne de l'Europe Nouvelle. En effet, l'aggravation de la situation politique internationale dûe à l'échec de la conférence du désarmement en 1932 et l'avènement du nazisme en allemagne représentent l'échec de son combat en faveur de la Paix. Dès 1933, elle a pris ouvertement parti contre Hitler et a dénoncé les persécutions des juifs en Allemagne.
Ayant envisagé en 1945 de reprendre la publication de sa revue, Louise Weiss entreprend des voyages sur le continent américain, en Afrique et en Asie.
Elle collabore avec le sociologue Gaston Bouthoul, le fondateur de la polémologie. Les voyages de Louise Weiss lui permettent d'étudier les causes des conflits mondiaux qui éclatent dans le cadre de la décolonisation et de la Guerre Froide.
De ses voyages, Louise Weiss rapporte de nombreux films documentaires et photographies.
L'EUROPÉENNE
Louise Weiss et la revue L'Europe Nouvelle soutiennent la politique de rapprochement avec l'Allemagne esquissée à partir de 1921 par Aristide Briand , alors Ministre des Affaires Etrangères et qui se concrétise par la signature du Pacte de Locarno en octobre 1925 et l'admission de l'Allemagne à La SDN en septembre 1926.
Cette politique en faveur de la paix en Europe est favorisée par le pacte Briand-Kellog , pacte de renonciation à la guerre signé en août 1928.
En 1927, Aristide Briand devient président d'honneur du mouvement paneuropéen créé en 1921 par Richard de Koudenhove Kalergi. Aristide Briand prend alors des initiatives à la Société des Nations en vue de l'unification de l'Europe : discours en 1929 d' "union fédérale européenne" et rédaction d'un mémorandum en 1930 à la demande des gouvernements européens.
Louise Weiss, qui fait partie de l'entourage d'Aristide Briand soutient ce projet dans sa revue et l'ecole de la Paix qui défendent des idées pionnières sur la construction européenne ( marché commun, monnaie unique, culture européenne commune ...)
LA FÉMINISTE
Dès la création de sa revue L'Europe Nouvelle, Louise Weiss s'intéresse au droit de vote des femmes. Elle estime que l'accession des Françaises au suffrage permettrait d'empêcher une nouvelle guerre.
En 1934, elle prend contact avec les responsables des mouvements suffragistes afin d'établir un programme commun. Elle crée un mouvement de propagande "La Femme Nouvelle" qui organise de nombreuses manifestations.
Louise Weiss présente sa candidature symbolique aux élections municipales de 1935 et aux élections législatives de 1936. En 1935, 16852 bulletins de vote sont déposés en sa faveur. Le vote d'une loi en faveur du suffrage féminin échoue en raison de l'hostilité du Sénat.
C'est l'ordonnance d'Alger du 21 avril 1944 prise par le Général de Gaulle qui accorde aux Françaises le droit de vote.
L'ÉCRIVAIN
Dès ses débuts dans le journalisme, Louise Weiss entame une carrière de femme de lettres. Ses premiers livres sont des ouvrages de propagande consacrés à la jeune République Tchécoslovaque et au nationaliste slovaque Milan Stefanik.
Son premier roman Délivrance , publié en 1936 avait été sélectionné pour représenter la France au " Grand Prix International du Roman".
Les Souvenirs d'une enfance républicaine publiés juste avant la deuxième Guerre Mondiale préfigurent la publication des Mémoires d'une Européenne qui constituent son oeuvre majeure.
Source : Fondation Louise Weiss
Après 1945, elle entreprend des voyages documentaires sur le continent américain , en Afrique et en Asie dont elle rapporte de nombreux films.
Pour honorer ses attaches alsaciennes (sa famille paternelle était originaire de la Petite-Pierre près de Saverne ), Louise Weiss fait don en 1981 et en 1983 de ses collections pour qu'elles soient présentées au Musée du Château des Rohan de Saverne.
Louise Weiss a aussi légué à la Bibliothèque Nationale l'ensemble de sa correspondance et de ses manuscrits. Elle a fait don de ses livres à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg .
En 1971 Louise Weiss a créé une fondation et un prix annuel pour prolonger son action en faveur de l'unité européenne et de l'avancement des sciences de la paix.
LA JOURNALISTE AU SERVICE DE LA PAIX
Après la première Guerre Mondiale, Louise Weiss, comme beaucoup de jeunes de sa génération est profondément marquée par les milliers de morts et d'invalides ainsi que par l'ampleur des destructions.
Elle choisit de se consacrer à l'étude de la politique internationale, seul moyen d'élaborer une "science de la paix" , facilitant la réorganisation de l'Europe.
A l'instigation de ses amis tchèques et slovaque Thomas Masaryk, Edvard Bénès et Milan Stefanik qui l'ont initiée aux nouvelles conditions géopolitiques de l'Europe, elle crée une revue de politique internationale l'Europe Nouvelle.
Louise Weiss dirige la revue entre 1920 et 1934, tout en effectuant de nombreux voyages pour assister aux grandes conférences internationales et pour étudier les nouveaux pays nés du découpage de l'Europe. Elle est une des premières journalistes à se rendre à Moscou en 1921, où elle rencontre les grands révolutionnaires russes.
Dans sa revue, Louise Weiss soutient les voies nouvelles explorées par certains milieux politiques et intellectuels pour réconcilier les pays européens et empêcher une nouvelle guerre : l'arbitrage et la coopération entre les Etats par l'intermédiaire de la Société des Nations, le rapprochement franco-allemand, le désarmement et les projets d'union européenne
En janvier 1934, Louise Weiss démissionne de l'Europe Nouvelle. En effet, l'aggravation de la situation politique internationale dûe à l'échec de la conférence du désarmement en 1932 et l'avènement du nazisme en allemagne représentent l'échec de son combat en faveur de la Paix. Dès 1933, elle a pris ouvertement parti contre Hitler et a dénoncé les persécutions des juifs en Allemagne.
Ayant envisagé en 1945 de reprendre la publication de sa revue, Louise Weiss entreprend des voyages sur le continent américain, en Afrique et en Asie.
Elle collabore avec le sociologue Gaston Bouthoul, le fondateur de la polémologie. Les voyages de Louise Weiss lui permettent d'étudier les causes des conflits mondiaux qui éclatent dans le cadre de la décolonisation et de la Guerre Froide.
De ses voyages, Louise Weiss rapporte de nombreux films documentaires et photographies.
L'EUROPÉENNE
Louise Weiss et la revue L'Europe Nouvelle soutiennent la politique de rapprochement avec l'Allemagne esquissée à partir de 1921 par Aristide Briand , alors Ministre des Affaires Etrangères et qui se concrétise par la signature du Pacte de Locarno en octobre 1925 et l'admission de l'Allemagne à La SDN en septembre 1926.
Cette politique en faveur de la paix en Europe est favorisée par le pacte Briand-Kellog , pacte de renonciation à la guerre signé en août 1928.
En 1927, Aristide Briand devient président d'honneur du mouvement paneuropéen créé en 1921 par Richard de Koudenhove Kalergi. Aristide Briand prend alors des initiatives à la Société des Nations en vue de l'unification de l'Europe : discours en 1929 d' "union fédérale européenne" et rédaction d'un mémorandum en 1930 à la demande des gouvernements européens.
Louise Weiss, qui fait partie de l'entourage d'Aristide Briand soutient ce projet dans sa revue et l'ecole de la Paix qui défendent des idées pionnières sur la construction européenne ( marché commun, monnaie unique, culture européenne commune ...)
LA FÉMINISTE
Dès la création de sa revue L'Europe Nouvelle, Louise Weiss s'intéresse au droit de vote des femmes. Elle estime que l'accession des Françaises au suffrage permettrait d'empêcher une nouvelle guerre.
En 1934, elle prend contact avec les responsables des mouvements suffragistes afin d'établir un programme commun. Elle crée un mouvement de propagande "La Femme Nouvelle" qui organise de nombreuses manifestations.
Louise Weiss présente sa candidature symbolique aux élections municipales de 1935 et aux élections législatives de 1936. En 1935, 16852 bulletins de vote sont déposés en sa faveur. Le vote d'une loi en faveur du suffrage féminin échoue en raison de l'hostilité du Sénat.
C'est l'ordonnance d'Alger du 21 avril 1944 prise par le Général de Gaulle qui accorde aux Françaises le droit de vote.
L'ÉCRIVAIN
Dès ses débuts dans le journalisme, Louise Weiss entame une carrière de femme de lettres. Ses premiers livres sont des ouvrages de propagande consacrés à la jeune République Tchécoslovaque et au nationaliste slovaque Milan Stefanik.
Son premier roman Délivrance , publié en 1936 avait été sélectionné pour représenter la France au " Grand Prix International du Roman".
Les Souvenirs d'une enfance républicaine publiés juste avant la deuxième Guerre Mondiale préfigurent la publication des Mémoires d'une Européenne qui constituent son oeuvre majeure.
Source : Fondation Louise Weiss